En 2014, les décrets Peillon puis Hamon posent le cadre d’une semaine à 9 demi-journées. En juin 2017, sous le ministre Blanquer, un nouveau décret autorise le retour à la semaine de 4 jours.
Le principe, mis en avant, est celui de la liberté laissée aux communes.
Or, reporter le lieu de décision à une échelle locale pose deux problèmes :
– le refus d’un positionnement clair du gouvernement sur le sujet
– la création de disparités, sources d’inégalités entre élèves et entre personnels
Ainsi, pour les personnels, si le temps de travail est le même, le nombre de déplacements sur la semaine lui, ne l’est pas. De même, l’amplitude de travail sur une journée et le temps de la pause méridienne peuvent être différents générant un sentiment d’injustice chez les enseignant·es, d’autant plus quand les choix sont imposés.

La gestion des rythmes repose sur une entrée territorialisée, une entrée de plus en plus privilégiée par le gouvernement à laquelle s’oppose la FSU-SNUipp. Ce choix rend les PE tributaires des moyens dont disposent les collectivités mais aussi d’une volonté de créer une bonne entente avec les équipes.

La FSU-SNUipp continue de revendiquer une réforme des rythmes, respectueuse des missions de chacun et chacune, des conditions de travail, d’enseignement et d’apprentissage de tous les élèves.

Lors de chaque échange avec la ville de Rennes, la FSU-SNUipp 35 pointe la charge de travail supplémentaire des collègues, venant s’ajouter à bien d’autres problématiques.

Des fiches Santé et Sécurité au Travail ont été rédigées dans ce sens.
La FSU-SNUipp a interpellé la DSDEN35 en Groupe de Travail sur ces fiches. Les membres de l’administration répondent que la mise en place des rythmes ne relève pas de leur compétence. La FSU-SNUipp 35 en a pris acte et a souligné que cela doit toutefois être pris en considération.

De plus, il faut distinguer deux volets dans cette problématique :
– l’effet sur les personnels
– l’effet sur les élèves

– Pour la FSU-SNUipp, la question des rythmes scolaires est indissociable d’une réflexion sur les rythmes de l’enfant et de la société en général. À elle seule, elle ne résout pas la question de la réussite des élèves. Cette réussite repose avant tout sur la mise à disposition d’un nombre suffisant de personnels correctement formés. Cette réflexion doit aussi être étudiée conjointement avec les sujets relatifs aux conditions de travail, même si la question des rythmes, là encore, ne résout pas tout et dépend fortement des moyens alloués.

– Enfin, la FSU-SNUipp rappelle et dénonce le fait qu’aucun décret sur les rythmes ne soit imposé aux écoles privées, générant ainsi une inégalité entre les écoles publiques/privés sur une même commune et, de fait pouvant être un critère de choix des familles.

Le constat sur le département d’Ille-et-Vilaine :
– 109 écoles publiques sont sur des rythmes de 4,5 jours, sur les 424 écoles publiques que compte le département. Cela représente 25,75 % des écoles publiques.
– 13 communes sont sur des rythmes de 4,5 jours, sur les 228 communes ayant des écoles publiques. Cela représente 5,7 % des communes ayant une école publique.

La FSU-SNUipp 35 invite l’ensemble de ses syndiqué·es à participer au Conseil Syndical du mardi 13 mai, au 14 rue Papu à Rennes, à 17h30, où les rythmes scolaires seront à l’ordre du jour.

4 jours ou 4,5 jours ?

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